Première rencontre [PV Yoru + Misato] [terminé]

Ma première journée de cours dans ce nouvel établissement débuta. Tout d'abord, je devais visiter l'établissement qui, on peut le dire, n'était pas petit ! Et c'est ainsi que je m'aventura seule. Ma robe suivait chacun de mes mouvements en rythme avec mes pas légers. Dans les couloirs, tout le monde me dévisageait, s'écartant à mon passage, se pétrifiant au bord des casiers. Des messes basses eurent lieu, des sifflements, des injures et j'en passe. Tête baissé, je poursuivis mon chemin. Quelques personnes eurent la politesse de m'indiquer les dortoir, en particulier celui "Ciel" ou se trouvait ma chambre. Je ne savais pas encore avec qui je la partagerais, espérant que se soit avec une fille. Déjà que je n'étais pas très sociable avec les jeunes femmes, alors avec les garçons... Le dortoir des artistes était vide. La décoration était simple, raffinée. Je me trouvais dans la chambre 01. Une fois devant la porte, j'inspirai, et expirai profondément. Je tendis la main, enroula mes doigts fins autour de la poignée, et ouvrit la porte qui donnais sur ma nouvelle chambre. A ma plus grande surprise, je découvris un jeune homme... Mince ! Encore plus gênée, ma bouche eut du mal à sortir le moindre mot. Secouant la tête, je reprenais ma tentative :

- Heu... Salut, dis-je en agitant la main vide qui ne portait pas ma valise, hum, je suis aussi dans la chambre une...

Je n'osai pas avancer, puis me décida. Après tout, c'était aussi ma chambre. Je pris le lit à côté du jeune homme qui m'étais encore inconnu, et posa ma valise à côté de la table de chevet. Je m'assise délicatement, toujours aussi gênée.

Visiter ma nouvelle école n'était pas dans mes priorités. Avant tout, je devais poser mes affaires dans l'endroit qui a présent me servirait de chambre. Rien qu'à cette pensée, je laissai échapper un soupir. Je ne savais pas à quoi m'attendre, mais je craignais le pire... J'avais évité de demander mon chemin et avait fini par trouver. Il y avait en réalité trois dortoirs. Avec peine, j'avais fini par dénicher le mien. Etrangement, il m'avait semblé que c'était le plus lointain. Les choses avaient sans doute été faites ainsi dans l'unique but de me faire marcher à travers tout le lycée. Oui, c'était une évidence.
Ma chambre était la numéro un. Fier de l'avoir trouvée, j'entrai. Elle n'était pas bien grande. Mais mieux que je ne l'avais imaginée tout de même. Les murs étaient assez dépouillés, quelques touches de couleurs çà et là donnaient un petit air printannier à la pièce. Imédiatement, je m'approchai des lits. Il semblait que j'étais le premier arrivé. A moi donc de choisir le meilleur lit ! Je l'avais d'ailleurs trouvé. Dans un recoin de la pièce, confortable. Celui qu'il me fallait. Je déposai ma valise à côté et soupirai. Elle était lourde. Je m'approchai de la fenêtre, histoire de découvrir la vue que l'on avait d'ici. Pas splendide... Passable...
Cependant, une voix aigue vint me perturber.

- Heu... Salut, dis-je en agitant la main vide qui ne portait pas ma valise, hum, je suis aussi dans la chambre une...

Inutile de me retourner, il ne pouvait s'agir que d'une colocataire. Je la vis passer près de moi du coin de l'oeil et aller s'asseoir sur un lit. Je ne bougeai pas.

Complètement ignorée, je baissai la tête, laissant quelques unes de mes courtes mèches de cheveux se balancer à chacune de mes respirations. La froideur du jeune homme me mis mal à l'aise. Il se tenait debout, en face de moi devant la petite fenêtre que nous offrait la chambre 01. Mes doigts lisaient les plis qu'avait causé mes nombreux mouvements. Inspirant profondément comme avant d'entrer dans la chambre, c'était désormais tête haute que je sortie ma guitare acoustique ébène de sa housse. Dans des moments comme cela, rien ne vaut un petit peu de musique. Me raclant maladroitement la gorge, sortant un de mes médiator de leur boîte, le faisant tourner entre mes doigts, je me recula au fond de mon lit une place, jambes écartées pour mieux tenir ma guitare, et je commença à gratter quelques cordes, ordonnées avec les notes. Je jouai la musique de Marilyn Manson, "Sweet Dreams". Naturellement, les paroles de la chanson sortirent de ma bouche sans que je ne daigne m'en apercevoir. Le son mélodieux de la guitare me faisais toujours sourire. Sur cette chanson, ma voix se cassa, donnant un air un peu plus rock'n'roll. Me laissant complètement emporter, je ne faisais plus attention au jeune homme dont je ne connaissais même pas le prénom. Toujours en jouant, je demanda calmement :

-Moi c'est Misato Hikio, mais tu peut m'appelle Misato !

Sur ses paroles, je reprenais ma chanson.

Le calme fut ainsi brisé. Brisé par les simples cordes d'une simple guitare tenue par une simple jeune fille. La musique commença à envelopper la pièce de son souffle et je tournai les yeux vers cette fille. Je ne l'avais pas encore aperçue nettement. Elle était à présent assise sur son lit, vêtue d'une robe noire. Elle était assez jolie. Et puis, elle n'avait pas les cheveux clairs, elle... Elle s'était mise à chanter, d'une voix mélodieuse. Je ne chantais jamais en jouant... Peut-être devrais-je essayer.
J'avais à présent détourné mon attention de la fenêtre pour la repporter sur ma douce colocataire, occupée à jouer.

- Moi c'est Misato Hikio, mais tu peut m'appelle Misato !

Ces mots semblaient couler de la bouche de Misato, comme les paroles de la musique dont le rythme s'accentuait peu à peu. La jeune fille semblait amicale. C'était la première fois, je crois, qu'une inconnue se présentait à moi ainsi, sans but. Mieux vallait obtenir sa confiance. j'allais devoir certainement dans cette école utiliser mes atouts que j'avais jusqu'ici gardé au fond de moi... Bien que mon physique ne me plaisait guère, je savais qu'il pouvait m'être utile. Ne pas être soi-même... Ce n'était pas du tout sain, mais cela pouvait s'avèrer intéressant. Ma petite taille, mes grands yeux, mes traits fins, mon air mystérieux, ... Tout ces défauts pouvaient se transformer en qualités si je le voulais. Il me suffisait de les utiliser efficacement...

- Enchanté Misato, je suis Yoru Hakujou.

Mes paroles glissaient dans l'air, se melant à la chanson. J'avais l'air aimable tout à coup...

Toujours concentré dans mon chant mêlé à ma musique, la pièce donnait vie à des millions de papillons volant à l'air calme, battant des ailes. A oui, une autre particularité chez moi, je faisais toujours des métaphores plutôt nulles, mais il fallait absolument que je rapporte se que je ressentis en quelque chose de vivant, de déjà vu, d'habituel. Bizarrement, en me présentant, je n'attendais aucune réponse. Mon colocataire semblait être réservé, n'aimant pas parler de lui. A mon entré, il ne m'avait même pas regardé. Mais ses délicates paroles, douces comme le miel de fleur parfumé m'arrêta net. Les papillons s'évaporèrent, laissant place à la simple chambre. Je leva la tête vers mon interlocuteur, et souris. Les prunelles topazes du jeune homme semblaient scintillé. Son regard m'envouta légèrement. Je du secouer à plusieurs reprise la tête pour rester sur terre et ne pas m'envoler. Sa petite taille lui donnait un air mignon, à croquer. Je fis glisser mes doigts sur la totalité de mes cordes.

-Que veut-tu que je te joue ? Comme cela tu pourra chanter avec moi.

Incertaine de savoir si il allait me répondre, je tenta quand même le coup. Je savais à peu près tout jouer. Des grands compositeurs, au petits artistes. Des chansons enfantines, au grands opéra.

Misato semblait si éblouie en me regardant. Cela semblait fonctionner. Elle me regardait en souriant, secouant la tête de temps à autres, sans que je ne comprenne pourquoi. Elle avait arrêté de jouer à l'entente de mes douces paroles. Je devais être doué pour charmer les jeunes filles... C'était bon à savoir.
L'air était moite dans la chambre. Après tout, c'était le début du printemps. L'air commençait à se réchauffer et la nature s'éveillait. Enfin non, elle était à présent bien éveillée la nature. Mais, il était vrai qu'il faisait de plus en plus chaud. Problème pour moi. Je détestais la chaleur. J'étais un petit bourgeois bien habitué à l'intérieure. Pas à sortir gambader dans les champs. C'était les enfants de prolétaires qui jouaient de la sorte.

- Que veut-tu que je te joue ? Comme cela tu pourra chanter avec moi.

Je ne répondis pas. J'allai ouvrir la fenêtre d'un pas lent. Un souffle de vent s'engouffra bruyamment dans la pièce, faisant volleter mes cheveux caramel. Puis, tout ceci se calma. Il s'était peut-être écoulé une trentaine de seconde depuis que misato m'avait adressé la parole, mais ça semblait être bien plus.

- Je ne sais pas. Je n'ai pas envie de chanter.

A nouveau, je parlai plus froidement, regardant dehors.

Dans la chambre, l'atmosphère était lourde, surtout avec Yoru Hakujou qui ne me répondait pas. Dehors, le soleil resplendissait, les rayons chauds cognait contre le visage du jeune homme. Le doux vent frait venant de l'extérieur perdit immédiatement son atout de fraîcheur, et s'évapora à la chaleur de la pièce. La guitare toujours entre les mains, c'était à présent les paroles de Yoru qui était froides, voir même glaciales. Je baissa la tête. Après tout, ma musique le dérangeait surement. Le posa délicatement mon instrument contre la petite table de chevet qui se trouvait à mon côté. J'entortillais mes doigts entres eux, perturbée par le manque de parole. D'habitude je n'aime pas parler, mais là, il faisait comme ci j'étais transparente. Après tout, il est peut-être comme les autres. Ou c'est moi, je ne suis pas sociable. Problème... Je me leva, passa mes mains sur ma robe noire pour la remettre en place, et circula gracieusement entre les lits, les trois lits ! Je caressa les housses de couettes du bout des doigts, et repassais encore et encore entre les lits, les meubles. Les murs étaient blancs. J'aurais bien aimé les peindre à ma façon. Ou juste un au moins. Je posa une main sur l'immense mur épais et pâle, me retourna, et m'y adossa. Je me laissai tombé jusqu'au sol.

-Hum...

Je soupira. Je m'ennuyais déjà. Balançant légèrement la tête de droite à gauche, je fredonna doucement, à peine audible une chanson.

Je me tournai vers Misato, elle faisaitr beaucoup de bruit. Il s'averra qu'elle 'se promenait' dans la chambre, passant entre les lits, tournant, repassant, ... Je soupirai doucement. Vivre avec cette Misato ne serait certainement pas de tout repos... Je continuai à regarder par la fenêtre, comme si je ne remarquais pas l'ennui de ma colocataire. Le problème est que tout cela finit par m'agacer. Ces incessants allers-retours...

- Hum...

Je me décollai de la fenêtre pour regarder Misato. Cette dernière était assise par terre, appuyée contre le mur. Vraiment... Je n'avais pas envie d'abuser de mes 'charmes' qui n'étaient pour l'instant qu'en période de test, mais il sembla que je n'avait pas le choix. Si je voulais que cette jeune fille se tienne convenablement, il allait falloir que j'adopte un meilleur caractère.

- Tu t'ennuies ?

Ma douce voix aifue retentit à travers la chambre.

Tapotant du pied, claquant des doigts, fredonnant, jusqu'à chanter de plein poumons, l'excise voix de mon charmant colocataire me sortis immédiatement de mon rythme, jusqu'à me taire complètement. Je tourna violemment la tête vers sa direction comme ci il allait s'en aller d'un instant à l'autre, comme ci je manquais e le voir à n'importe quel moment. Je me mise debout, me tenant sur mes deux pieds. Raclant le sol de mes chaussures à plates formes, les mains liées derrière mon dos, j'agitais doucement la tête de bas en haut pour acquiescer.

-Oui, pas toi ? Tu aimes ne pas parler.

Ma deuxième phrases n'était pas une question, mais une affirmation. Au premier coup d'œil, j'en ai déduis qu'il n'aimait pas parler. Ou peut-être était-ce ma compagnie ? Bref, je m'approcha de Yoru, le frôla, et m'installa à la fenêtre. Les coudes sur le rebord froid, le menton soutenu par une main, j'évitais de trop regarder mon interlocuteur sous peine de ne plus pouvoir m'empêcher de détourner mon regard. J'inspirai fortement l'air, et l'expirai péniblement, faisant ressortir au plus au point mon ennuis. Je passa une main dans mes cheveux, et ma barrette tomba aux pieds de Yoru.

Misato me regarda. Elle tourna brusquement la tête vers moi. Par la suite, elle se mit debout. Pfff... elle était plus grande que moi... Mais bon, je ne devais pas désespérer. Ma taille était un atout dans cette situation. Misato semblait si nerveuse à l'idée de me parler.

- Oui, pas toi ? Tu aimes ne pas parler.

Misato, sans attendre une réponse de ma part, passa à mes côtés, me frôlant au passage. Elle alla se placer près de la fenêtre, à l'endroit même où je m'étais tenue auparavant. Elle semblait rêveuse à l'instant cette fille. Moi aussi. Je réfléchisais à ce qui allait bien pouvoir se passer maintenant que j'était arrivé dans ce lycée.
Un bruit me fit sortir de ma transe. Un bruit tout léger. Mais moi, j'avais toujours été sensible à tous les sons. Même les plus doux. Même les plus discrets. Je baissai les yeux, gardant le menton haut. Une barette ? Je la ramssai, bien que le fait de devoir me pencher pour un simple accessoire, qui en outre n'était pas le mien, ne me motivait pas vraiment.
Je souris à misato, et je m'approchai d'elle en souriant de toutes mes dents.

- Allons, ne sois pas triste, Misato.

Je tendis la barette à ma colocataire avec ces quelques paroles joyeuses. N'étais-je pas un grand comédien ?

A ma plus grande surprise, alors que j'allais me pencher pour ramasser ma barrette d'un rouge sang, Yoru me doubla. Se relevant avec grâce, il me tendit mon accessoire. Glissant ma main sur la sienne, je m'empara de ce qui était mon bien. La replaçant dans les courts-cheveux, je plongea mon regard dans celui de mon colocataire. Il était si mignon. D'instinct je murmura :

-Merci...

Ce qui suivit me perturba. Moi triste ? Etais-je vraiment triste ? J'avais toujours été seule, ou alors juste en simple compagnie. Mais je n'avais jamais eus d'amis. A vrai dire je n'avais pas cherché à en avoir. Baissant légèrement la tête, surement une mauvaise habitude prise de ma part depuis le temps, je fis parcourir deux doigts le long du rebord de la fenêtre toujours ouverte, comme un petit bonhomme qui court. Les yeux rivés aux mouvements des doigts de ma main, je répondis d'une voix incertaine, perdue.

-J'ai toujours été triste, pourquoi cela changerai ?

Encore un murmure. Etais-je audible ? Peut importe. Je pensais. Rêvais. Serait-il possible que quelqu'un ai besoin de moi ? Que je ne sois pas un fardeau ? Quelqu'un doint on ne supporte pas la présence ? Me remarquerai-t-on un jour ? Se soucierai-t-on de moi ? Un vague sourire étira mes lèvres. J'arrêta immédiatement mon petit jeu.

-Et toi ? Pourquoi es-tu si solitaire ? Pourquoi n'aimes-tu pas la compagnie ?

Les gens parlent parlent... cela m'agace. Et pourtant, c'est ce que je fait, j'agace ce jeune homme dont je ne connaît que le nom et le prénom.

- Merci...

Bwarf... Comme si j'avais eu le choix... Misato, je dois l'avouer, me regardait bizarrement. Etais-je si charmant ? Et bien, apparemment...
La jeune fille semblait troublée. Etait-ce ma faute ? Pas que je ressente un quelconque sentiment de culpabilité, je me demandais juste ce qui l'avait mise dans un tel état. Elle avait beau tenter de baisser la tête, cela se voyait. Pfff... Quelle disgrâce que d'ainsi détourner son regard. Surtout pour une chose si futile...
Un murmure sembla passer non loin de moi. Inaudible. Incompréhensible. Cela avait peu d'importance. je devais continuer à jouer le rôle du gentil petit garçon.

- Et toi ? Pourquoi es-tu si solitaire ? Pourquoi n'aimes-tu pas la compagnie ?

Pfff... Que répondre à cela ? Rien, je ne répondrais pas. C'était décidé. Je me retournai sans un regard pour me diriger vers ma valise. Il y avait une armoire à côté de mon lit. Je pourrais y ranger mes vêtements.

Sans obtenir aucunes réaction de la par de mon interlocuteur, je releva la tête, observant avec scrupule Yoru qui ce dirigeait vers sa grosse valise. Il n'allait plus me répondre maintenant, pas la peine d'attendre une quelconque réponse de sa part à présent. Ma compagnie, ou même ma simple présence était-elle aussi indésirable que le comportement de mon colocataire me le faisait ressentir ? Je fronça les sourcils, croisa violemment les bras, et me dirigea à nouveau vers mon lit, faisant les cents pas, pour finalement m'installer bruyamment dessus, en faisant grincé les ressorts. Bien. Cela signifiait que je ne m'entendrai pas avec mon colocataire. Souate. Qu'il en soit ainsi. J'essayais juste d'être aimable. Même si je doit l'avouer, j'aurai apprécié mieux connaître Yoru. Je repris ma guitare, frottant les cordes calmement, jouant un petit morceau. *Je rangerai mes affaire plus tard* pensais-je en voyant mon colocataire ranger les siennes soigneusement dans l'armoire destinée à les accueillir.

La fenêtre était toujours ouverte, nous offrant la fraîcheur de l'air. Le soleil tombait petit à petit, laissant place à l'obscurité de la nuit. Un coucher de soleil arriva, donnant ses magnifiques couleurs rouges, mauves, orangés reflété par des doux nuages blancs. Un spactacle des plus mangifiques. Je sortis immédiatement mon appareil photo, et grava à tout jamais cette image. ~clic~ Puis je repris ma guitare sèche.

La nuit approchait doucement. Enfin. Il était temps. Je dois avouer qu'ici, à parler, ranger, et à faire toutes ces choses inutiles, la journée passait vraiment lentement. Or, moi, j'étais un être nocturne. Mes journées avaient pour but de me faire patienter jusqu'au crépuscule. De me tenir en haleine jusqu'au coucher du soleil. C'est à ce moment que, seul, je pouvais commencer à me sentir bien. L'air frais de la nuit, l'obscurité, les étoiles et la lune. Tout me fascinait. Pourquoi ? Peut-être parce que cette obscurité, ce silence, parce que tout ceci a au fond quelque chose d'effrayant.
J'avais enfin terminer de ranger mes affaires dans l'armoire. Pfff... Ranger moi-même... Quelle honte.
Un petit 'clic' parvint à mes oreilles. Je me retournai vers Misato. Un appareil photo ? Quelle étrange idée.

- Tu aimes photographier ?

Ces mots venaient de couler de mes lèvres. Ils ne reflètaient pas grand chose. Ni du charme, ni de la gentillesse. Juste de la curiosité.

L'armoire de Yoru contenait maintenant ses affaires. D'un mouvement souple, il se retourna.

-Tu aimes photographier ?

Comment ça ? Ah ! Oui, j'avoue, j'adorais prendre en photo tout ce qui était à peu près joli. Non. Même pas. Tout ce que je voyais, je le prenais en photo. Les choses les plus banales, inutiles, insignifiante, aux choses les plus douces, raffinées, magnifiques, extravagantes, étranges. Et puis ce qui me fascinais le plus au point était les effets que l'on pouvait faire prendre aux photos. Les contrastes avec la lumière, l'effet de supériorité, le négatif. J'adorais cela. Surprise tout de même du fait que Yoru m'adresse à nouveau la parole.

-Exacte.

Je devais avoir près de mille photos dans ce minuscule appareil que je trimbalais pratiquement partout quand j'y pensais, parce que j'étais très tête en l'air aussi... Dedans, j'avais ma mère, mon père. Reposant mon regard sur mon colocataire, je m'autorisais à lui reposer la même question, celle ou il n'avait pas répondu.

-Tu n'aime pas parler. Pourquoi ? Tu n'aimes pas les gens ? Pourquoi ?

Sur un ton neutre, je lui demanda la même chose qu'il y avait quelques longues et silencieuses minutes. Rien ne m'assurais qu'il allait y répondre maintenant, vu qu'il ne l'avait pas fait avant... Mais j gardais espoir.

Misato semblait perdue dans ses pensées. Aimait-elle tant la photo ? Bwarf... Etrange. Après tout, des couchers de soleil, il y en avait tous les jours. Certes, ils étaient un peu différents, mais cette fille ne pouvait pas prendre le soleil en photo tous les jours. Il était complètement irréaliste d'imaginer que dès qu'elle avait quelque chose de beau sous les yeux, elle le photographiait. Cette photo ne pouvait donc pas être une parmi tant d'autres. C'était sans doute pour marquer son arrivée au Lycée. Car oui, étonnement, certains devaient être heureux d'être ici.

- Exact.

Ah ?
...
Et bien... Apparemment je me trompais. Cette fille prenait vraiment régulièrement des photos... Impressionant, il faut l'avouer. Cela semblait si ... étrange.

- Tu n'aime pas parler. Pourquoi ? Tu n'aimes pas les gens ? Pourquoi ?

Je me tournai vers Misato. De sorte à me trouver complètement face à elle. Doucement, je m'approchai et vint mettre mon visage tout proche du sien. Je souris et fermai à moitié les yeux.

- Hum...

Mon regard semblait si intense et mon sourire si adorable...

- Je n'aime pas cette question...

Ma réponse semblait provoquer un élan de curiosité chez mon interlocuteur qui fronça légèrement les sourcils. Pas que j'aime être ici, mais que toute aventure est bonne à prendre, surtout que dans cet établissement, je peut faire ce que j'aime, et ce n'était pas donné à tout le monde. mes parents avait déboursé une grosse quantité d'euro pour que je puisse venir étudier ici. Donc, j'estimais que je ne devais pas gaspiller ce que l'on m'avais donné de bon cœur. Tout simplement, c'était une question de principe, et rien d'autre. Mais maintenant je voulais savoir ce que lui venait faire ici, car il n'avait pas vraiment l'air enthousiaste de se trouver à Osaka... Mais pourquoi ? L'avait-on obligé ?

A l'approche de Yoru, je souris. Mais quand son visage se retrouvait à quelques centimètres du mieux, sentant son souffle contre ma peau, je me recula, écrasant au plus au point mon oreiller. Voyant qu'il ne bougeait pas, j'intervins :

-Heu... changeons donc de question alors. Pourquoi es-tu venu ici ci tu ne t'y plait pas. Enfin tu a l'air de ne pas apprécier d'être ici. Serais-ce à cause de ma présence ? Je m'en excuse...

Oubliant qu'il se trouvait si proche, je m'en voulu. Si c'était moi qui le dérangeait ? Ma voix avait fini dans les aigu. Je sentais les larmes me monter aux yeux. Je luttais pour ne pas qu'elles s'échappent.

Misato commença, comme je l'avais présenti, à reculer son visage du mien. Mon sourire s'aggrandit encore. Entre nous deux, j'étais le 'maître'.

- Heu... changeons donc de question alors. Pourquoi es-tu venu ici ci tu ne t'y plait pas. Enfin tu a l'air de ne pas apprécier d'être ici. Serais-ce à cause de ma présence ? Je m'en excuse...

La question laissa sur place un froid. De quel droit cette pauvre fille estimait-elle pouvoir m'interroger ainsi ? Est-ce que je l'ennuyait de la sorte moi ? Bien sûr que non. J'avais beau avoir énormément de défauts, j'avais tout de même le sens des convenences.
Je m'écartai, d'un geste grâcieux et rapide. Mais après tout, si je voulais continuer à 'exercer mon pouvoir' sur Misato, il me fallait coopérer.

- Disons que mes parents m'ont envoyés ici.

Voilà. Ma réponse était claire, brève, et polie. Comme je les aimais.

[Désolée, je n'arrête pas de faire des petits rp ces temps-ci...]

J'ignorais complètement sa réponse, bien qu'elle me laissais en suspend, ce qui, en d'autres termes, entraina une longue ligné de questions se bousculant dans ma petite tête déjà bien remplie. Je fronça les sourcils, l'air préoccupé... Laissons l'eau couler quelques instants histoire de ne pas trop être impolie comme essayait de me faire comprendre Yoru par ses gestes et ses fausses intonations. J'ouvris la bouche, puis la referma. Question trop personnelle. J'ouvris à nouveau la bouche puis la referma l'instant d'après. Trop impolie. Puis, je me lança :

-Je pose trop de questions ? Voudrais-tu que je me taise ?

Je me levais de mon lit, et alla fermer la fenêtre. Après tout, Yoru ne m'avait pas répondu avant ! Je me retourna, et m'adossa sagement, lèvres serrées, mains derrière le dos, tête contre le mur blanc, yeux au plafond attendant une quelconque réponse.

[Je t'en pris Yoru ^^ ]

Misato ouvrit sa bouche, et la referma. Ouvrit sa bouche, et la referma. On dirait dit un poisson rouge. Quel amusant spectacle. Cependant, je n'avais pas envie de traîner ici plus longtemps. La nuit arrivait à grand pas, et cela me donnait une irréprésible envie d'aller vagabonder à travers ce lycée qu'il me fallait découvrir. J'avais faim aussi, mais heureusement, j'avais avec moi de quoi me nourrir gracieusement.

- Je pose trop de questions ? Voudrais-tu que je me taise ?

Quelles questions ... stupides. Qu'attendait Misato en réponse ? Que devais-je dire, moi ? Je ne pouvais pas continuer à l'ignorer, auquel cas elle finirait par me détester. Et cela ne serait sans doutes pas une bonne chose. Il me fallait faire à nouveau preuve de 'tactique'.

- Ce n'est pas ça voyons...

Je levai les yeux vers elle, une petite moue qui semblait triste affichée sur mon visage. Ma réponse était à moitié vraie. Ce n'était pas trop mal.

Alors, si ce n'était pas cela, je me demandais bien ce qui le dérangeait chez moi. Le regard de mon colocataire perça le mien. Ses prunelles d'un marron clair étincelaient. Je ressentis de la justesse dans ses paroles... Ne sachant pas quoi lui répondre sans trop être impolie, trop indiscrète, trop personnelle, je me tue. Portant une main innocente à mes cheveux, je les repoussèrent en arrière, me dégageant la vue. Je m'avança de quelques pas vers Yoru, indifférente. Soudainement, ma jambe se déroba sous mon frêle corps de jeune fille, et ma tête percuta violemment le rebord de mon lit. Je me releva péniblement, tapotant l'endroit où une énorme bosse s'était faite. Ramenant mes doigts à mon visage, j'y découvris du sang. Affolée, je courus désinfecter ma plaie à l'arcade. Mais un obstacle apparut à mes yeux une fois trop tard. Mes pieds se prirent dans l'immense valise noire dotée de rebord métalliques -MA valise !- et je m'agrippa involontairement à la chemise de Yoru par simple réflexe. Un bruit parvint. C'était le haut de mon colocataire qui c'était déchirée. La tête ensanglantée entre les pieds de Yoru, je la releva avec efforts. Le ruisseau fin de sang glissa le long de mon cou. Le morceau de tissu toujours entre une main, je me tourna vers mon colocataire torse-nu.

-Oh !!!! Je suis désolé ! Vraiment ! Je ne l'ai pas fait exprès ! Je suis désolé !

Pratiquement à genoux l'implorant. La douleur me troubla. Je m'en voulais ! Tout c'était passé si vite ! & pourtant chaque détails, je l'avait en mémoire. Je posa sur lui un regard de désespoir.

Je la vis s'approcher. Misato. A ce moment, j'avais présenti que quelque chose allait se passer. Quoi, je n'en savais rien. Mais j'avais raison. Elle tomba, tomba, tomba. Elle se rattrapa à moi, la gourde. Cette scène semblait se passer au ralenti, comme dans ces films d'action que je n'appréciais guère. Je sentis mon haut se déchirer, lentement. Mon magnifique haut.
Le sang sur la main de Misato. Sa valise renversée. Sa douleur. Je m'en moquais.
Ce qui importait, c'était qu'elle avait déchiré mon vêtement. Qu'elle le tenait, en lambeaux, dans sa mains sale. Qu'elle osait poser son regard sur mon torse nu.
Tout cela me menait vers le moment où j'allais craquer. Ma patience avait tout de même des limites. Le temps où je ne pourrais plus jouer au jeu du gentil garçon pauvre et banal...

- Oh !!!! Je suis désolé ! Vraiment ! Je ne l'ai pas fait exprès ! Je suis désolé !

Je sentais une pulsion de colère monter en moi, mais ce n'était pas le moment de céder. Sans réfléchir, je tournai les talons et sortis de la chambre. C'était la nuit à présent. Je me rhabillerais en rentrant.

Yoru me lança un regard froid glacial, qui me fis presque peur. Il partit de la chambre. Je me laissais tomber au sol, le morceau de tissu provenant de la chemise de mon colocataire dans une main. Un sale goût de sang dans la bouche me gêna. Penchée en avant, les mains aux sol, une grimace au visage. Je tourna la tête derrière moi, voyant ma valise défaite, crachant mes vêtements, les éparpillant sur la moquette. Je soupira. Je me releva, essayant de te tenir sur mes deux jambes à peu près correctement et me dirigea dans la salle de bain. J'alluma la lumière, et me pencha sur le lavabo. Relevant la tête, le miroir refléta mon horrible visage couvert de sang. J'ouvris le robinet, laissant quelques instants l'eau couler pour enfin me rincer la bouche et me débarrasser de cet affreux goût. Prenant un morceau de coton, je l'imbiba aussi d'eau, m'épongeant le visage, le cou. Une coupure se lisait à présent sur l'arcade de mon visage pâle. Puis je décida de me laver. Une fois fait, je me coiffa les cheveux, et rangea mes affaires étalées un peu partout dans une des trois armoire. Je me mise en pyjama, un short et un grand tee-shirt, tout noir bien sur, et me glissa sous la couette.

Tout était propre dans la chambre, j'avais tout nettoyer, effaçant chacune des trace de cette horrible discutions. Je me plongea alors dans un sommeil sans rêves, sans cauchemars.

[Terminer ?]

[Oui, terminé =) ]

» Yoru Hakujou
» Misato Hikio
» La rose de mon coeur [ PV : Misato & Tamaki ]
» Ne plus être seule. ( PV Nobu + Misato ) Terminer.
» Après la viste, le repas ! (PV Nobu + Misato )